Histoire de Tranxène ou pourquoi les parisiens dépriment-ils ?

Aujourd’hui, nous allons parler d’un fait dont tout le monde conscience, mais cette situation ne change pas pour autant, voire se dégrade allègrement. Après un week-end très agréable en Normandie avec parents et petite sœur adorée (donc forcément milieu propice à la détente et au bien-être), force est de constater une chose : les transports parisiens sont enclins à la dépression nerveuse.

Le temps était magnifique samedi, et le fait d’avoir pu se balader sur la plage d’Urville-Nacqueville fait un bien fou (voyez vous-même ci-dessous, c’est ti pas beau ca mam’zelle ?), surtout quand on pense à se qu'il se passe quand on revient dans ses pénates.

De retour donc de cette contrée aride (euh… non, là j’exagère un peu quand même car ce n’est pas le Maroc non plus et la température hivernale, bien que douce, n’excédait pas les 15°c au soleil) dimanche soir et dès l'arrivée dans le Métro, rappel à la douce réalité parisienne: tout le monde a une tête de dépressif qui va limite passer à la phase suicidaire, ou comme disait un ami recemment, avec peut être un peu moins de style, mais avec un réalisme certain «laisse tomber ils m’dépriment trop les gens avec leurs têtes de trottoirs».

En plus les parisiens sont aimables comme pas deux à croire de temps en temps que, passez-moi l’expression mais cela marque bien l'agacement, ca leur arracherait la gueule de dire merci, pardon et de tenir la porte à la sortie des stations. Pourquoi cela ? Voici quelques hypothèses : Peut être sont-ils déprimés de l’énième défaite hebdomadaire du PSG en championnat ? Mais tout le monde ne regarde pas le foot. Peut être se sont-ils engueulés avec leur conjoint(e) avant de prendre les transports ? Mais il y a des gens célibataires et des couples pour qui tout va bien (heureusement, sinon moi j’me barre direct de cette ville) et qui tirent la tronche quand même. Peut-être en ont-ils marre de tout le tapage-lavage de cerveau médiatique quotidien autour des élections présidentielles ? Mais les autres français subissent le même et font pas la gueule comme ça. Peut-être ont-ils dégoutés de ne pas avoir eu de place pour le concert de Polnareff ce week-end ? Mais ils faisaient déjà ces têtes là avant. Peut être sont-ils tout simplement dégoutés d’être parisiens ? Pourtant quand on interroge les gens, beaucoup sont contents d’habiter à Paris… ALORS POURQUOI ?

Il n'y a peut être pas de raison particulière, mais sûrement une piste de réponse. En général, tous, nous marchons vite dans le Métro car nous avons envie de rentrer à la maison après une dure journée de boulot, il est évident que passer des heures dans les transports est fatiguant, éreintant. Nous avons tous tendance à regarder par terre et à avancer dans les couloirs sans se soucier des autres et du brouhaha ambiant nous entourant. Cela dit… Même si un sourire, un pardon, un merci, c’est gratuit et ca fait plaisir, peu de personnes le font. Les parisiens sont de plus en plus nombrilistes limite égocentriques narcissiques. Cependant, si tous, nous nous mettions à faire un petit effort d’amabilité nous pourrions enfin passer du cercle vicieux au cercle vertueux (là, ca fait limite faut passer à "Alice in Wonderland", mais bon).

En effet, bon nombre de personnes se disent pourquoi être aimable puisque les autres sont tous des crétins ? Pourquoi ferais-je un effort ? Plutôt que de me casser à être aimable autant être une grosse enf…, puisque tout le monde est comme ca ! Du coup, tout le monde fait la gueule et les rares personnes aimables et polies sont une espèce en voie de disparition dans notre belle capitale. C’est bien dommage, comment peut-on ensuite qualifier Paris de plus belle ville du monde si ses habitants sont ainsi ? Dur, dur… Va vraiment falloir que les parisiens demandent à leur médecin une forte prescription de Valium d'urgence pour eviter le sucide collectif...